De Paris, Ramdane Ahemouth — C’est quinze ans à l’avance que la France ouvrira les archives judiciaires de la gendarmerie et de la police en relation avec la guerre d’Algérie. L’annonce est faite sur une chaîne d’information continue ce vendredi par la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, et intervient deux jours après la visite du ministre français des Affaires étrangères en Algérie.
Ce geste, salué par de nombreux commentateurs comme une démarche visant à apaiser les relations entre la France et son ancienne colonie, et qui devrait logiquement assouplir les relations entre la France et l’Algérie, au pire depuis de nombreux mois, intervient alors que des falsificateurs nostalgiques tentent de monopoliser l’histoire de la France pour réécrivez-le au seul bénéfice de la gloire d’un passé colonial plus que sombre à bien des égards.
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« À partir du moment où les faits sont sur la table, où ils sont reconnus, où ils sont analysés, c’est à partir de ce moment que nous pouvons construire une autre histoire, une réconciliation, » », a déclaré le ministre en réponse à l’indignation très probable qui ne manquera pas de pleuvoir dans les prochaines heures. Sur les conséquences d’une telle décision, qui permet d’en savoir plus sur les actes de torture commis tout au long de la guerre d’Algérie et encore plus sur les massacres du 17 octobre 1961 commis par la police française, Roselyne Bachelot a déclaré : « Il est dans l’intérêt du pays de le reconnaître ».
Il est évidemment prématuré de parier sur le repentir, le président français ayant l’habitude de jingle, parfois même de ruses. La question est de savoir si cette décision pour le moins inattendue ne s’inscrit pas dans un processus électoral, un moyen de restaurer un blason terni par des déclarations emporte-pièces qui ont provoqué une crise des relations diplomatiques sans précédent entre la France et l’Algérie.
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Nous y reviendrons.
R.A.